mardi 12 janvier 2010

Vol à Air France ?

L'affaire du Comité d'Entreprise d'Air France dont on parle dans les médias depuis deux jours, me semble tout à fait révélatrice de l'état d'esprit qui règne au sein des entreprises publiques actuellement, dont la solidarité en cette période de crise n'est pas la qualité première...

Quand on joue à "pigeon vole", on risque fort de se brûler les ailes...
Non seulement le Comité d'Entreprise dilapidait l'argent qui lui était "donné" par Air France - donc de l'argent public - mais il semble bien qu'il en faisait profiter un... "aéropage" quelque peu "élargi" par comparaison à celui, le personnel d'Air-France, qui relevait de ses... largesses.
Et, grande dame à l'argent "public" facile, Air-France d'année en année comblait les "nids de poules" (pour ne pas dire les gouffres) de cette "piste de déconnage" qu'était son CE !

Vous avez dit réforme ?
Non seulement l'Entreprise Air France fait profiter un personnel pléthorique de ses largesses, comme elle en fait profiter les enfants et même les parents de ses salariés : billets quasi gratuits quand ils ne le sont pas tout simplement, priorités d'embarquements, hôtels, locations de véhicules, etc. à tarifs tellement préférentiels qu'on pourrait les dire tout aussi gratuits, mais l'Entreprise en fait bénéficier aussi ses... retraités ! Lesquels, par ailleurs et au nom de la "solidarité", profitent simultanément de retraites plus qu'avantageuses par rapport au secteur privé (lui-même, réformé), puisque calculées sur les derniers mois de salaires des personnes concernées. Lesquelles, bien souvent ont bénéficié auparavant d'augmentations... "providentielles" !

Et que dire d'entreprises comme la SNCF, EDF et son CE qui a récemment défrayé la chronique (l'affaire semble avoir été bien étouffée), ou encore la RATP dont la dernière grève, heureusement et aussi incroyable que cela puisse paraître n'a pas obtenu "gain de cause", malgré les millions de... salariés du privé pris en otages.

Quand cessera-t on de nous mener en... bateau ?
Quel homme, quelle femme, trouvera enfin le courage de mettre "les pieds dans le plat", ce "plat à... gratin" qui gave encore les membres de ces corporations syndiquées, salariées d'un Etat qui n'en connait même pas le nombre exact ?
Qui aura le courage de faire une vraie réforme des salaires, une vraie réforme de cotisations, une vraie réforme des retraites, alignant le régime de celles des fonctionnaires sur celui du privé au lieu de siphonner le financement des retraites du secteur privé pour maintenir les privilèges de celles du secteur public ?
Qui aura enfin le courage d'engager une vraie réforme des impôts et taxes ?

Celui-là, en tout cas, sera assuré de mon soutien total. Et je lui souhaite une très bonne année 2010, et même une très bonne année 2011 et 2012 !
MM

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