vendredi 18 janvier 2008

A la taxe !

"Je serai le Président du pouvoir d'achat"... Oui Monsieur le Président, mais vous aviez omis alors de nous préciser que vous seriez le Président de la "BAISSE" du pouvoir d'achat... et non celui de la hausse, comme nous avions eu la naïveté de le croire en vous élisant !

Quelle "hypocrisie" en effet, que celle d'annoncer la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, ceci en finançant leur perte de revenus par une ponction sur les nouvelles recettes publicitaires des chaînes privées qui en découleront !
Auriez-vous "tiré" plus vite que votre ombre, tel Lucky Luck ? Ou bien encore, tel Rantamplan, vous êtes-vous simplement pris les pieds dans le tapis en annonçant cette réforme, antinomique avec vos engagements ?

Car je ne vois pas comment vous allez nous convaincre qu'une nouvelle et nième taxe sur tous les "matériels" audiovisuels, outre le "ras-le-bol" qu'elle nous inspire, pourra aller dans le sens de l'augmentation de notre pouvoir d'achat ! Bien sûr, je suis parfaitement conscient que, pour "relancer le pays", il vaut mieux taxer la consommation que le travail. Qu'il vaut mieux aussi taxer les biens de consommation "non indispensables" plutôt que les produits de première nécessité... Mais alors, quel manque de pédagogie !

Et puis, Monsieur le Président, auriez-vous la mémoire si courte (ce que je ne pense pas un instant) que vous en auriez oublié cette "redevance audiovisuelle", justement destinée à financer l'audiovisuel public et dont on ne sait plus vraiment ce qu'elle est devenue ni à quoi elle sert à présent ? confondue avec la "taxe locale", encore une autre taxe d'ailleurs...
N'eut-il pas été préférable de "jouer" simplement sur cette taxe, quitte à en dispenser les ménages les plus pauvres ?

Les français, me semble-t'il, en ont assez d'être ponctionnés à tout bout de champ pour financer des projets trop souvent déconnectés des réalités quotidiennes, dont ils savent fort bien qu'ils ne leur apporteront rien en échange sinon, comme c'est le cas pour cette "nouvelle taxe, de "l'inculture et de la bêtification". Ils suffit pour s'en convaincre (à l'exception de quelques excellentes émissions, trop confidentielles) de voir la grille actuelle des programmes du service public, qui nous vient hélas pour un large pourcentage des Etats-Unis !

Et puis, Monsieur le Président, n'en ont-ils pas assez, les français, de voir leur Président, leurs gouvernants et représentants de l'Etat, reculer devant la tâche ménagère qu'il est si urgent pourtant d'entreprendre dans leurs propres rangs ?
5 000 000 de fonctionnaires (dont très probablement 50% suffiraient au pays), des ministères pour certains surpeuplés de fonctionnaires qui ne servent à rien, du moins dans l'urgence dont je parle, des réformes de la "sectorisation" de la France (suppression de la départementalisation...) toujours remises à plus tard. Des réductions drastiques de notre endettement toujours pas entreprises, une réforme de l'impôt sur le revenu, afin d'introduire enfin le prélèvement à la source (on connait les oppositions...corporatistes : qu'importe !)... Que d'urgences déjà parties aux oubliettes électorales, après seulement 8 mois de "nouveau" gouvernement !

Monsieur le Président, n'oubliez pas le "principe du balancier" et ne décevez pas ceux qui ont cru, qui croient encore en vous ou qui doutent à présent. Car leur déception serait probablement à la mesure des espoirs qu'ils ont placé en vous et dans les hommes qui les gouvernent actuellement.
MM

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