Il y eut les épistoliers de tous poils, puis ce fut Guttemberg qui nous apporta la première technique de reproduction de l'écrit. Une longue période s'ensuivit avant que Thomas Edisson n'inventa le télégraphe, préfigurant la déferlante téléphonique (Téou ?) que nous connaissons actuellement.
Mais à mon sens, "l'invention" la plus extraordinaire de ce début de siècle sera certainement le Courriel...
Enmêle-moi dans tes mails et je te dirai qui tu mailesPour l'avoir pratiqué à outrance au cours de ces dix dernières années, à titre professionnel comme à titre personnel, j'ai eu largement le temps d'étudier les comportements (épistoliers ?), tant les miens d'ailleurs a posteriori que ceux des autres, dans la pratique - dans les pratiques devrai-je dire - d'un outil, d'un média, d'un mode de communication que je considère comme véritablement révolutionnaire et dont il est difficile d'imaginer encore les développements futurs.
Mais commençons par appeler un chat un chat et un mail un courriel
Loin de moi la prétention de brosser un tableau exhaustif de cet outil à communiquer, pour qui se donne la peine toutefois de le dominer. Et dans ce dernier terme de "dominer", il y a déjà toute la démarche que j'ai entreprise pour tirer le meilleur parti du courriel.
En commençant par la machine tout d'abord ; car il y a, là aussi, un moyen formidable d'apprendre à dompter cet ordinateur, ce "compagnon" quotidien dont il est pourtant si facile de devenir l'esclave.
Mais revenons-en au courriel que j'utilise, sans le lui substituer toutefois, comme un courrier "plus rapide" et aussi comme un "coup de fil". C'est à ce double titre que je m'efforce toujours à une rédaction claire, compréhensible et "lisible" ; à l'égal de ce que je ferai dans un courrier manuscrit, c'est à dire avec en objectif préliminaire le respect et le sens du destinataire.
J'ai remarqué d'ailleurs avec le temps, que beaucoup de ces derniers qui confondaient notamment "texto" et "courriel" venaient progressivement à une utilisation du courriel plus proche de ce que je viens d'en dire !
Si le courriel est un moyen de "bien" s'exprimer, avec tellement plus de facilités que ne le permet un courrier manuscrit, il est aussi un moyen inégalé d'atteindre des objectifs parfois même... dissimulés !
Combien de fois m'est-il arrivé, dans la vie professionnelle comme dans la vie privée, de différer l'expression "orale" d'une question ou d'une remarque pour la reformuler ensuite par courriel, laissant ainsi au(x) destinataire(s) le temps et la possibilité, de réponses qu'il(s) n'auraient pu exprimer verbalement et surtout face à face !
Et cela peut commencer (pratique assez courante !), par une "fin de non recevoir" :
- "Ah non, j'ai rien r'çu !", ou bien encore : "j'ai rien vu !"... "j'ai pas réussi à l'ouvrir !"... La gamme des possibles en ce genre est infinie !
Concrètement aussi, la réponse peut être plus nuancée qu'elle ne l'aurait été formulée par oral, ou plus brutale au contraire avec, là encore toutes les gradations possibles...
De nombreuses fois il m'est-il arrivé aussi d'utiliser le courriel (non sans une certaine jubilation d'ailleurs !), par exemple pour désamorcer un conflit, qui eut été envenimé sans cela par "un mot de trop" prononcé en présence de tierces personnes. Les "égo" étant ce qu'ils sont et la "nature humaine"... poussant alors un peu vite à la démesure verbale, quand le courriel permet a contrario le recul, la réflexion aboutissant à une réponse posée... voire même à un mutisme, parfois bien irritant pour celui qui, ayant posé la question en attend une réponse ! Manière efficace aussi d'inverser l'initiative...
Il est intéressant de voir comme une question, habilement posée à un groupe d'individus, peut susciter de la part des uns une réponse convenue quand elle provoquera de la part d'autres des réponses inattendues ou même une nouvelle question en guise de réponse ! Voire même encore, comme je le disais plus tôt, une "non réponse" en forme "d'indifférence pro-active", accompagnée bien sûr de tous les sous-entendus que cela peut susciter...
De tels comportements avec l'habitude deviennent souvent prévisibles.
Non, non, ne pensons pas "manipulation" !
En effet, l'interlocuteur est toujours libre de sa réponse, comme de la "stratégie" à adopter pour la rédaction et la publication de ses propres courriels et ce serait un aveu de faiblesse pitoyable que de se défausser sur "l'autre" en de telles circonstances.
Communiquez, il en restera toujours quelque chose... de bon !
C'est bien à ce mot de "communication" que je veux en arriver en réfléchissant et en décodant les manières dont j'utilise le courriel. Car pour moi il s'agit bien avant tout d'un nouveau moyen de communiquer, révolutionnaire et très positif !
Dans un monde où chacun à tendance à se replier (l'ordinateur n'étant pas, comme on s'en doute, le dernier des "outils à repli sur soi-même"), le courriel est bien au contraire, un outil à communiquer exceptionnel et dont le mode d'emploi reste encore à écrire ! Alors, avis aux amateurs..."
Quant à moi, je vais voir si j'ai des... "mails" en attente !
MM
jeudi 2 avril 2009
Démêle tes mails
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