Le Festival Daniou à Saint Briac

Dernière minute !
22h30 : nous rentrons du concert donné ce soir par le Festival Daniou à l'ancien presbytère de Saint Briac...
Un programme de musique contemporaine, tout à fait différent de celui, plus classique, qui nous avait été réservé à la Chapelle Saint Buc (au Minihic sur Rance) mercredi dernier !
(Voir article précédent)

Mais alors... quelle découverte !
L'œuvre : "Kafka Fragmente" (1985-1986), du compositeur György Kurtàg né en 1916.

Emilie Rose Bry, soprano
(belle photo !)

"Les Kafka-Fragmente sont comme de petits opéras en quelques phrases, des tableaux, des haïkus... Dans ces extraits parfois absurdes mais qui, en même temps portent le poids de tant d'anxiété, la musique de Kurtàg dépeint le texte avec beaucoup de réalisme.

C'est cette intensité si furtive et diverse qui m'a attiré vers cette musique. On n'a pas le temps de s'ennuyer, passant d'une scène à une autre. On a peur, on sourit, on se protège, on a de l'espoir."

Emilie Rose Bry, (soprano)
Avec Anastasia Agapova, (violon) et Choha Kim, (violon).

Le programme, a priori n'inspirait pas forcément le déplacement !
Et hélas une fois de plus, là où elle aurait dû se mobiliser positivement, la communication municipale à propos de ce concert exceptionnel laissait à nouveau à désirer... Une belle occasion manquée pour de nombreux briaçins et aussi une petite déception pour Simon Frisch l'organisateur qui nous est si cher. Je serais un peu surpris qu'il renouvelle l'expérience... d'autant que de nombreux lieux sont sur les rangs !

 Un concert d'exception !
Nous n'étions donc hélas pas bien nombreux ; mais les quelques personnes qui s'étaient déplacées n'en étaient peut-être que plus conquises, aspirées devrais-je dire par cette musique pourtant a priori difficilement accessible mais dont la jeunesse, la virtuosité et le jeu de scène des interprètes nous transportait !

Une telle virtuosité ne pouvait nous laisser indifférents ; et les échanges en fin de concert avec les artistes, autour d'un verre amical (quelque peu improvisé par la municipalité), étaient bien la preuve d'un public conquis.
Ce soir, j'ai eu moi-même l'impression qu'un "déclic" s'était produit, me rendant plus réceptif à la musique contemporaine.

Merci au Festival Daniou et merci à Simon Frisch et Anastasia Agapova, les fondateurs du Festival Daniou !
M2M