lundi 19 novembre 2007

Faux cul et langue de bois !

Ce matin, j'entendais pour la énième fois un (ir)responsable syndical interviewé sur une grande station de radio nationale au sujet des grèves, notamment à la SNCF.

A la question : "N'est-il pas temps d'appeler à cesser la grève",
ce responsable syndical de répondre que, dans l'état actuel du conflit, cela n'avait pas lieu d'être et que c'était aux grévistes d'en décider eux-mêmes ! Et ce n'est pas la première fois que nous pouvons entendre cela sous une forme ou sous une autre...

Lorsqu'on sait l'ardeur avec laquelle ces mêmes syndicats tout confondus ont appelé à la grève, bien avant toute négociation, on reste confondu par de tels propos...

Comme si les syndicats, après avoir lâché le coup, n'étaient plus responsables de ce qui pouvait arriver et qu'il n'était plus en leur pouvoir de faire cesser le "mouvement" pourtant enclenché par eux-mêmes.
Mais alors, qui manipule qui ?
Avec qui faut-il négocier ?
Avec des gens qui par ailleurs ne se sentent pas responsables de ce qui se passe actuellement ?

Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi l'Etat devrait être représenté dans cette négociation qui relève de l'entreprise uniquement.

Y a t'il eu des négociations préliminaires lorsqu'il s'est agi de réformer les retraites du privé ?
L'Etat y était-il représenté ?

Il n'y a pas de concession à faire à des gens qui, par ailleurs, ne respectent ni le travail des autres ni le leur, et qui ne respectent pas leur pays.

Il me parait clair en tout cas, que le Gouvernement ne peut se permettre dorénavant de reculer, ni même de faire des concessions, au risque de se faire discréditer immédiatement.
MM

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