En cette période d'échange de voeux, comment ne pas penser à ces marins-pêcheurs si durement touchés chaque année ; le nauffrage hier du chalutier "La Petite Julie" vient nous le rappeler cruellement avec ses six morts.
Un métier à hauts risques
Pourtant, comme ces hommes courageux qui me touchent infiniment, je veux continuer à croire en leur métier. Et c'est à eux que je penserai avant tout en vous transmettant tous mes veux pour cette nouvelle année 2008.
22 000 marins pêcheurs se battent en France, pour "sauver" un métier dont nous ne nous rendons pas compte à quel point il nous est indispensable. Et depuis plus de 30 ans, notre pays n'a pas été capable de les prendre en considération.
Un marin sur sept est victime d'accident de travail. Le nauffrage de la "Petite Julie" aura fait six victimes, six familles endeuillées, une corporation à nouveau traumatisée. C'est le métier le plus dangereux exercé en France : nauffrages hélas, mais aussi accidents dus à la fatigue, aux sorties en mer rendues nécessaires quelque soit le temps, par la raréfaction de la ressource...
Et qu'on ne me dise pas que cette raréfaction est le fait de ces 22 000 marins pêcheurs ! C'est l'ensemble de la politique de la pêche, nationale et européenne, qui en est la cause, par son déséquilibre de l'attribution des quotas entre les pays, par son incapacité à leur proposer une politique énergétique favorable (fuel...), par son manque de considération tout simplement.
Je voudrais renouveler à cette profession toute ma considération, toute mon admiration (1), tout mon respect. Je voudrais lui dire aussi combien je partage en ce moment sa peine, voire aussi sa colère et son impuissance.
MM
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(1) Je voudrais vous proposer les paroles d'un chant que j'ai écrit voici deux ans, en hommage aux marins-pêcheurs et contre le lâchage dont ils sont victimes. (Voir aussi : Boujaron)
mardi 8 janvier 2008
Adieu ma p'tite Julie...
Publié par M2L à 01:45
Libellés : Faits divers
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