jeudi 3 avril 2008

Pauvres enfants...

On les a vu défiler à nouveau ces jours-ci, manifestant "pour", manifestant "contre", sans parfois bien même savoir pourquoi ils défilaient sous le crachin inhospitalier...

Que des élèves "sacrifient" au phénomène de groupe et se retrouvent ensemble à manifester, passe encore. Après tout, n'auraient-ils pas le droit de s'exprimer à notre époque alors qu'ils le font déjà depuis bien avant nous sur le web...
Que ces potaches qui défilent se retrouvent encadrés par des professeurs, par "leur" professeurs, pour manifester contre la "non embauche" de nouveau professeurs ; là, je fais bien plus que de commencer à m'interroger !

A un âge ou nous savons tous que ces jeunes sont maléables, influençables, ne sont-ils pas devenus tout simplement de la "chair à prof" ?

Le rôle des ces "encadrants" (professoraux et non de manifestants) n'est-il pas de les protéger, contre eux-mêmes d'abord et puis aussi contre l'impact de problèmes qui ne devraient pas les concerner mais exclusivement leurs encadrants ?

Chacun à sa place, l'élève est là pour apprendre, le professeur pour enseigner !
Comment un enseignant, après avoir partagé dans la connivence de tels événements avec ses élèves, peut-il ensuite se retrouver en salle de classe, revendiquer son autorité et réclamer le respect ? C'est oublier un peu vite que l'élève s'est brutalement hissé au même niveau que son professeur, brisant aussi toute notion de hiérarchie.
Et de cette hiérarchie il a besoin pour se sécuriser, cet enfant, pour apprendre les limites, ses propres limites, pour apprendre tout simplement "la vie", qui n'est faite que de cela. C'est ainsi qu'il acceptera et mieux, qu'ils s'en libèrera des contraintes en les intégrant spontanément...

Et sans parler de chantage, cela peut même aller plus loin dans le "donnant-donnant" : je t'ai soutenu dans tes revendications de prof, tu me dois la considération au même niveau que toi et tes confrères. A présent nous sommes égaux !

Que de dérives, souvent post "soixante huitardes", mais que de lâchetés aussi, que de faiblesses par facilité... Et les enfants, dans tout ça ?
Vous avez dit "chair à prof" ?
MM

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