Non à l'abolition des privilèges, corporatismes exacerbés, protectionnismes scandaleux, la France serait-elle incapable de se débarrasser de ses vieux démons ?
Réforme, révolution ?
Tout ceci me rappelle furieusement quelque chose qui nous a été enseigné dans les livres d'histoire ; de notre histoire de France !
Alors que le pays n'en pouvait plus des inégalités sociales, qu'il se divisait et se délitait au rythme des privilèges accordés par la Cour et croulait sous les taxes induites, on finit par aboutir à "La Révolution".
Cette révolution dont se prévalent à présent tous ceux qui s'arc-boutent sur leurs propres privilèges, ces avantages qu'ils feignent de prendre pour des "compléments de salaires"...
Mais à cette époque beaucoup plus radicale, celle de Louis XVI, on ne s'embarrassait pas des têtes récalcitrantes ! Mes ancêtres en savent quelque chose...
Lutte des classes vous dis-je !
Maintenant ce ne sont plus des titres ou des terres que défendent ces "nouvelles classes" privilégiées qu'on appelle "service public", mais tout simplement des avantages acquis (tiens, ça me rappelle quelque chose !) acquis à coup de grèves, de manifestations et de pouvoir de nuisance sur la société...
Et que constate-t-on à nouveau dans ce contexte économique désastreux ?
Un nouveau clivage dans la société, entre ceux qui concentrent entre leurs mains tous les privilèges, c'est à dire en gros la Fonction Publique, et puis les autres. Les autres, c'est à dire ceux qui prennent tous les risques, ceux qui créent des emplois, ceux qui font vivre le pays et ne bénéficient pourtant ni de la protection de l'emploi, ni des avantages exorbitants des fonctionnaires mais qui les financent ! Ceux encore qui ne disposeront pas des retraites plus qu'avantageuses des fonctionnaires ; retraites qu'ils ont pourtant contribués à financer...
L'EDF à disjonctée !
Plus de 2 milliards d'euros*, tel est le financement par l'EDF des avantages de ses seuls retraité, lesquels continuent à bénéficier du tarif préférentiel de 0,5cts d'euros le KW/h dont ils bénéficiaient en activité, contre plus de 12cts pour nous... Nous à qui on demande de contribuer par des augmentations de tarifs, à l'effort d'investissement de l'entreprise EDF ! Combien de milliards encore pour financer ces mêmes avantages offerts au personnel en activité ?
Et que penser alors de ces familles en difficultés auxquelles on coupe sans sans vergogne l'électricité parce qu'elles ne peuvent plus payer ?
Rappelons aussi que cette entreprise nous appartient, à nous qui la finançons par nos impôts et nos taxes, ainsi que par la rémunération d'un service de plus en plus mal assuré. Et nous ne sommes pas d'accord sur cette gabegie perpétrée par un état faible et incapable de gérer nos finances publiques...
Don't put the foot in the dish !
Et pourtant que dire de ces salariés de l'EDF qui, bien sûr se chauffant à l'électricité en profitent pour alimenter leurs voisins contre rémunération ? J'en au connu...
Que dire de ces salariés et retraités qui, en plein hiver laissent toute la journée leurs fenêtres ouvertes ? J'en ai connu...
Que dire encore de ceux qui, outre leur résidence principale, chauffent leurs résidences secondaires à l'électricité au même tarif de 0,5cts d'€/Kwh ? Pas des pauvres, pas des cadres sous-payés non, des salariés et des retraités... à plus de 50 000€/an... à plus de 100 000€/an !
Bien sûr, je ne m'en prend pas aux salariés et retraités de l'EDF mais à un système complètement perverti, par les politiques comme par les syndicats.
Je suis conscient aussi que lorsqu'on "dénonce" le scandale, il est difficile de faire la part des choses et qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier... mais pourquoi alors ne pas réintégrer ces avantages dans les salaires, puisque c'est justement sur cet argument de "complément de salaire" que se battent notamment les salariés d'EDF pour défendre leurs privilèges, comme ceux de la SNCF d'ailleurs ; vous savez, ceux qui occupent généralement les places de première classe dans les TGV...
A propos, savez-vous à quoi on différencie un "cheminot" d'un autre usager dans un wagon de première classe ?
- Au déjeuner : il ne reste plus que les cheminots dans le wagon, avec un sandwich rillettes sur les genoux !
Ah, quand je vous disais que j'étais mauvaise langue !
MM
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* Source RTL du 8/04/2011
vendredi 8 avril 2011
Avantage, EDF. Service, Public !
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